mercredi 19 décembre 2012

RE-BELLE

http://www.youtube.com/watch?v=DhXkeBykF1o
je ne résiste pas à mettre les mots
Des armes, des chouettes, des brillantes
Des qu'il faut nettoyer souvent pour le plaisir
Et qu'il faut caresser comme pour le plaisir
L'autre, celui qui fait rêver les communiantes

Des armes bleues comme la terre
Des qu'il faut se garder au chaud au fond de l'âme
Dans les yeux, dans le cœur, dans les bras d'une femme
Qu'on garde au fond de soi comme on garde un mystère

Des armes, au secret des jours
Sous l'herbe, dans le ciel et puis dans l'écriture
Des qui vous font rêver très tard dans les lectures
Et qui mettent la poésie dans les discours

Des armes, des armes, des armes
Et des poètes de service à la gâchette
Pour mettre le feu aux dernières cigarettes
Au bout d'un vers français brillant comme une larme

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Cette lagune,
Cette lagune d'absinthe et son passeur noir,
si loin que tout s'éclaire d'un jour de songe,
ce miroir trouble où de l'or pale fait des moires
sur les fantomes des palmes élongées.
Ce souvenir est t il de cette vie?
ou d'une existence incroyablement vieille ?
Je sais que de grands vols criards passaient, alertes,
des formes d'oiseaux jamais retrouvées ;
Qu'à terre croissaient des fleurs nacrées, gigantessques
dont les parfums trop vivants enervaient,
instillaient une inquietude si complexe,
une inquietude un peu douloureuse mais exquise.
Et sur l'eau verte, filaient, penchés des navires
tout blancs d'une lourde et haute neige de voiles
vers une passe lointaine, voilée
de grandes gazes d'opale et de saphir...
Sur le dernier dont la fuite glissante nous frôla
une femme s'accoudait, languissante, sur la lisse :
elle avait un sourire d'une grace lasse
comme résigné à de l'inconnu triste :
la caresse de ses yeux passa sur mes yeux
et je rappris par une voix intérieure
qu'elle vivait depuis toujours dans ma mémoire
et que fuyait la mystérieuse heure propice
avec la Triste appuyée sur la lisse
La Triste que j'aimais depuis toujours sans le savoir.
Et la seule chère allait aux périls des brumes
moi, vers les vénéneuses profondeurs boisées
prisonnier de la barque, du passeur noir
de l'enchantement vert de la lagune
trop sûr de poursuivre à jamais
sans grand espoir
des que faibliraient les sournoises magies
un vain fantôme, peut-être, de l'aimée
par les confuses écumes de vieux sillages
illisibles sur l'immense mer.
"J.A Nau"
bON Anniversaire...